L’émissaire américain Steve Witkoff a rencontré Poutine: une discussion “très utile”, estime Moscou

Steve Witkoff, l’émissaire spécial du président américain Donald Trump, a rencontré au Kremlin le président Vladimir Poutine. Une réunion qui a été décrite comme positive par le Kremlin.
“Une discussion constructive et très utile a eu lieu pendant trois heures (…) il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”, a déclaré aux journalistes le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov.

Steve Witkoff, le pro-russe qui a détrôné Keith Kellogg

Les deux hommes se sont déjà vus à trois reprises, l’entrevue portant à chaque fois sur la guerre en Ukraine. Leur dernière rencontre remonte à il y a deux semaines et s’était déroulée à Saint-Pétersbourg. Auparavant, ils s’étaient entretenus en février et en mars, toujours sur le territoire russe. Ce nouveau tête-à-tête constitue un pas de plus vers un potentiel face-à-face entre les présidents russe et américain.
Initialement chargé du Moyen-Orient, Steve Witkoff a vu ses prérogatives s’étendre récemment au détriment de Keith Kellogg. Émissaire de Washington pour la guerre en Ukraine, l’homme était considéré comme trop proche des positions de Kiev par la Russie.

Trump veut un accord, et vite

L’arrivée de Donald Trump a marqué un changement de cap radical dans les relations entre l’Ukraine et les États-Unis. Jusqu’alors soutenu par le démocrate Joe Biden, le président Volodymyr Zelensky est à présent malmené par le nouveau locataire de la Maison Blanche.
En campagne pour sa réélection, Donald Trump avait promis de mettre fin “en une journée” à la guerre russe en Ukraine. Frustré par l’échec de ses négociations de paix, le Républicain n’augmente pas pour autant la pression sur la Russie.
Cette dernière s’est dite vendredi “prête” à conclure un accord pour mettre fin à la guerre, trois ans après son invasion de l’Ukraine. “Certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés”, a toutefois nuancé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Diane Kablankan