À quelques jours de la 60e Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD), prévue du 26 au 30 mai à Abidjan, les regards se tournent vers l’un des moments phares de ce rendez-vous continental : l’élection du futur président de l’institution. Cinq candidats, issus de différentes régions du continent, ont été officiellement retenus pour succéder au Dr Akinwumi Adesina à la tête de la BAD.
Il s’agit de :
- M. Hott Amadou, ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, reconnu pour son expertise en financement du développement et son engagement pour les infrastructures durables.
- Dr Maimbo Samuel Munzele, originaire de Zambie, économiste de renom et ancien haut responsable à la Banque mondiale.
- M. Tah Sidi Ould, ministre mauritanien, qui apporte avec lui une vision axée sur l’intégration régionale et le financement de l’économie bleue.
- M. Tolli Abbas Mahamat, du Tchad, connu pour sa carrière diplomatique et ses initiatives en faveur du développement rural et de la résilience climatique.
- Mme Tshabalala Bajabulile Swazi, d’Afrique du Sud, actuelle vice-présidente principale de la BAD, qui fait figure de favorite grâce à sa connaissance approfondie de l’institution et son leadership reconnu dans le secteur financier africain.
L’élection du prochain président interviendra le 29 mai 2025, en marge des assemblées, dans un contexte marqué par des enjeux cruciaux pour le continent : adaptation au changement climatique, industrialisation, souveraineté alimentaire, et renforcement du secteur privé.
Cette élection, très attendue, pourrait redéfinir l’orientation stratégique de la BAD pour les cinq prochaines années. Les États membres, actionnaires de l’institution, devront faire un choix entre continuité, rupture ou réforme structurelle, au regard des visions portées par les différents candidats.
Créée en 1964, la Banque africaine de développement est l’un des piliers du financement du développement sur le continent. Elle compte aujourd’hui 81 pays membres, dont 54 africains, et joue un rôle central dans la mobilisation de ressources pour les grands projets d’infrastructure, l’éducation, la santé et l’énergie.
Les travaux de l’Assemblée annuelle 2025, placés sous le signe du 60e anniversaire de l’institution, promettent ainsi d’être décisifs pour l’avenir économique de l’Afrique.